Vous êtes microentrepreneur (autoentrepreneur), vous avez donc l’obligation de tenir votre comptabilité.

Heureusement, vous disposez d’une comptabilité ultra allégée. Pas de bilan annuel ou d’obligation d’expert-comptable, seule une bonne organisation suffira !

Cependant, lorsque le temps vient à manquer et que les chiffres s’accumulent, il peut être difficile de s’y retrouver.

Voici donc un article pour vous aider à bien comprendre les enjeux, les règles et les principes de la comptabilité en autoentreprise.

Les obligations d’un microentrepreneur

Tenir votre comptabilité fait partie des obligations légales du statut de microentrepreneur. Ceci dit, ces obligations sont allégées car :

• L’autoentrepreneur bénéficie d’une franchise en base de TVA, à condition de respecter un certain seuil. Il ne calcule donc pas la TVA collectée et celle déductible des achats professionnels.
• L’administration fiscale calcule le bénéfice imposé et applique au chiffre d’affaires déclaré un abattement forfaitaire (frais professionnels)

L’autoentrepreneur est donc dispensé d’établir les comptes annuels, composés du compte de résultat, du bilan et de l’annexe légale.

Il n’est pas non plus obligé de faire certifier les comptes par un expert-comptable, ni de déposer les comptes annuels au greffe du tribunal de commerce.

Cependant, la comptabilité d’un autoentrepreneur se doit d’être régulière et de refléter la réalité de l’entreprise.

Le livre de recettes

Il est obligatoire de tenir livre des recettes mentionnant chronologiquement le montant et l’origine des recettes perçues.

Le registre des achats

Au même titre que la tenue d’un livre de recette, un registre des achats doit être tenu lorsque l’activité consiste à vendre des marchandises ou fournitures, ou bien à fournir des prestations d’hébergement.

L’obligation de facturation

Parmi les obligations comptables d’un autoentrepreneur figure l’obligation d’établir des factures. Une facture doit être remise à chacun de vos clients lors des ventes ou prestations. Elle doit répondre à un impératif précis.
L’autoentrepreneur doit également en conserver un exemplaire pour son suivi comptable.

La facture doit indiquer :

• La date d’émission, de livraison ou d’exécution
• Le nom du client ou de sa société, et son adresse professionnelle
• Les coordonnées de l’autoentrepreneur et son numéro SIREN
• Un descriptif détaillé des prestations exécutées (quantité et prix unitaire)
• La somme totale facturée.

Ouvrez un compte bancaire professionnel

Même si ce n’est obligatoire que lorsque l’autoentrepreneur dépasse un chiffre d’affaires annuel de 10 000 euros pendant 2 ans, il est conseillé de créer un compte bancaire dédié à son activité professionnelle.

Ce compte en banque servira donc à :

• encaisser les recettes
• payer les achats et dépenses

Maîtrisez les plafonds à respecter

Votre activité évolue ? Renseignez-vous sur les différents seuils de l’autoentreprise par rapport à votre chiffre d’affaires. Ces seuils peuvent varier en fonction de votre activité :

• 188 700 euros pour l’achat et la revente de marchandises et les denrées à consommer sur place ainsi que pour les prestations d’hébergement
• 77 700 euros pour les prestations de service commerciales, artisanales et les activités libérales

SI votre activité s’intensifie, il est donc conseillé d’avoir une vision globale de vos revenus afin d’éviter les mauvaises surprises.